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Des femmes dans "La Révolution" -3-

Publié le par Perceval

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Jeanne-Marie Roland de la Platière (Madame Roland coiffée du bonnet girondin)

Madame Roland (Jeanne-Marie PHILIPPON ) (1754-1793)

" En vérité, je suis bien ennuyée d'être une femme. Il me fallait une autre âme ou un autre sexe ou un autre siècle.... Mon esprit et mon coeur trouvent de toute part les entraves de l'opinion, les fers des préjugés...O Liberté ! idole des âmes fortes, aliment des vertus, Tu n'es pour moi, qu'un nom !"

Elle tient un salon fréquenté par les révolutionnaires, et plus particulièrement par les girondins, et joue un rôle politique important avant d'être jugée et condamnée par un tribunal révolutionnaire. Elle est guillotinée le 8 novembre 1793 à Paris.

 

Lucile Desmoulins, femme de Camille, âgée de 20 ans, décrit son état d’esprit dans son journal intime : « 24 juin 1788. Que les mois, les jours me paraissent longs, quel triste sort que celui de la femme, combien a-t-on à souffrir ! » Elle exprime sa colère dans son petit cahier rouge; après la fuite de Varennes, elle s'en prendt, entre autres, violemment à Marie-Antoinette.

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Charlotte Corday (1768-1793), elle est l'arrière-petite-fille de Corneille. Elle se passionne pour la révolution et soutient les Girondins. Jean-Paul MARAT, à la suite de la trahison du ministre  girondin Dumouriez, arrête les partisans de la Gironde. Charlotte, le 13 juillet 1793, obtient une entrevue avec MARAT. Le jugeant responsable du malheur de ses amis, elle le poignarde dans son bain. Elle déclare  à ses juges: " J'ai tué un homme pour en sauver 100 000 ". Elle est guillotinée le 17 juillet 1793.

 

 

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Marie Olympe de Gouges

Olympe de Gouges (1748-1793) Mariée à 16 ans et aussitôt veuve, mène un combat pour l'égalité des sexes. Elle essaie de définir un nouveau statut de la femme dans la société en écrivant un projet de Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne à l'image de la Déclaration des droits de l'homme et du Citoyen.

Article 1er:
La femme naît libre et demeure égale à l'homme en droit !

En fait, ce qui gêne chez Olympe de Gouges n’est pas tellement cette publication qui tombe dès le début dans l’oubli, mais son comportement jugé scandaleux et son parti pris politique dans une période troublée. En effet, originaire de Montauban, elle s’installe à Paris à la mort de son mari. Elle est victime d’une réputation de femme légère car indépendante et auteure de pièces de théâtre, dont la fameuse Zamore et Mirza, ou l’heureux naufrage, où elle prend déjà la défense de laissés pour compte : celle des esclaves noirs.

Elle est arrêtée par les jacobins le 20 juillet 1793 pour avoir voulu être un " Homme d'Etat "  A ses juges, elle déclare : « Les femmes ont le droit de monter à l'échafaud; elle doivent avoir celui de monter à la tribune " Elle monte à l'échafaud le 3 novembre 1793.



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Théroigne de Méricourt

Théroigne de Méricourt est originaire de la principauté de Liège et d’une famille de paysans aisée. Révolutionnaire engagée dès 1789 comme beaucoup d’autres femmes, elle crée à Paris avec Charles-Gilbert Romme le club « Les Amis de la Loi » en janvier 1790, dans la mouvance du club des Cordeliers auquel on lui refuse l’accès. Ce club sera très éphémère puisqu’il fermera deux mois plus tard.

Soupçonnée de tentative d’assassinat contre Marie-Antoinette, elle est arrêtée le 16 février 1791 à Liège par le pouvoir autrichien. Internée dans le Tyrol, elle est libérée par l’empereur et se retrouve à Paris début 1792. Dès lors, elle s’affirme fermement républicaine. Le 25 mars 1792, elle s’adresse aux femmes du faubourg Saint-Antoine et tente de les inciter de prendre les armes, telles des amazones. Son discours y est très féministe : elle déclare que les femmes sont tout aussi capables que les hommes à porter fusils et sabres et qu’il est temps qu’elles s’affranchissent de leur asservissement :

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Club des femmes patriotes dans une eglise: Cherieux 1793

« Armons-nous ; nous en avons le droits par la nature même de la loi ; montrons aux hommes que nous ne leur sommes inférieures ni en vertus, ni en courage (...)
Il est temps enfin que les Femmes sortent de leur honteuse nullité, ou l'ignorance, l'orgueil, et l'injustice des hommes nous tiennent asservies depuis si longtemps [...] 
Citoyennes, pourquoi n'entrerions-nous pas en concurrence avec les hommes ? Prétendent-ils seuls avoir des droits à la gloire ; non, non.... "

Elle se vêt toujours en amazone, de son propre aveu : " pour avoir l'air d'un homme et fuir ainsi l'humiliation d'être une femme »

Néanmoins, ses paroles resteront sans écho chez les femmes .... Par ailleurs, elle est de plus en plus décrédibilisée par ses détracteurs, pour lesquels le sexe féminin doit rester à sa place, c'est-à-dire à la maison, et non pas prendre position publiquement. Tout comme Olympe de Gouges, Théroigne de Méricourt ne craint pas, en effet, de prendre la parole et d’exprimer ses opinions politiques et féministes.

En mai 1793, accusée d’être girondine, elle est « fessée » par des femmes jacobines à l’Assemblée Nationale. Cet acte dégradant signe son arrêt de mort politique et le début de sa déchéance. Au printemps 1794, le deuxième frère de Théroigne, devenu blanchisseur à Paris, demande la mise en tutelle de sa sœur pour cause de folie. Cette « incarcération » lui permet d’échapper à la guillotine mais pas aux 23 années au cours desquelles elle restera enfermée jusqu’à sa mort, en 1817.

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Marie Jean Antoine Nicolas de Caritat, marquis de Condorcet (1743-1794), est un philosophe et mathématicien français, représentant des Lumières. Il est célèbre pour ses travaux pionniers sur la statistique et les probabilités, son analyse des différents modes de scrutin possibles et du « paradoxe de Condorcet », et son action politique, tant avant la Révolution que sous celle-ci. Siégeant parmi les Girondins, il propose ainsi des réformes du système éducatif ainsi que pénal. La Convention nationale ordonne son arrestation en 1793, et on le trouve mort dans sa cellule peu après son incarcération. Après avoir épousé en 1786 le philosophe Nicolas de Condorcet, de vingt ans son aîné, Sophie de Grouchy a tenu, à l’Hôtel des Monnaies, un salon philosophique fréquenté par de nombreux Philosophes des Lumières. Il n’est pas déraisonnable de supposer qu'elle a joué quelque rôle dans le féminisme de son mari, auteur du célèbre opuscule Sur l’admission des femmes au droit de cité (3 juillet 1790). À la suite de la mise en accusation par les Jacobins puis de la mort de son mari en 1794, Sophie connaît des jours difficiles, devant tenir une boutique pour pouvoir survivre. Ayant récupéré une partie de ses biens vers 1799, elle peut renouer avec ses activités littéraires, publiant les œuvres de son mari et rouvrant son salon littéraire qui deviendra un foyer d’opposition à l’Empire.

Le mouvement des femmes à la révolution trouve son avocat dès 1787: Le Marquis de CONDORCET. «  Je crois que la loi ne devrait exclure les femmes d'aucune place.... Songez qu'il s'agit des droits de la moitié du genre humain ". Le droit de vote ne sera accordé qu'en 1944 !

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B
pas terrible, beaucoup d'erreurs et encore plus de lacunes ! Apparemment vous ne savez rien du mouvement girondin pendant la Révolution ! c'est embêtant quand toutes es femmes de la Révolution, du moins celles vous citez, étaient girondines.
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P
Il s'agit de biographies résumées de quelques femmes; et non pas d'un résumé de la Révolution française... Pourriez-vous m'indiquer les erreurs...? Merci à vous