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Le visage d’Agnès Sorel

Publié le par Perceval


C'est en 1443 que Charles VII croise le regard de celle qui deviendra sa maîtresse et la « favorite » du roi... De la passion illégitime entre Agnès et Charles naissent quatre filles que le monarque ''reconnaît''. Agnès Sorel, 28 ans à peine, meurt quelques jours après avoir accouché de sa quatrième fille près de Rouen. Une récente autopsie de son cadavre a révélé une mort liée à un empoisonnement, son corps étant rempli de mercure ingéré.

Philippe Froesch, à qui l'on doit déjà la visualisation numérique des visages d'Henri IV, de Simon Bolivar ou encore de Maximilien Robespierre, a procédé à la reconstitution du visage de la Dame de Beauté. 

Pathologiste, Philippe Charlier détient le crâne d'Agnès Sorel, la maîtresse de roi français Charles VII

Philippe Froesch, a réalisé, avec le Dr Charlier, le visage numérique d'Agnès Sorel.

En 2005, le Dr Philippe Charlier médecin légiste des grands noms de l'histoire confirme scientifiquement l'empoisonnement au mercure de la maîtresse de Charles VII.

Agnes Sorel -  masques mortuaires

 

Le visage version 2014 semble s'accorder assez bien avec les précédentes représentations de la favorite.. « Ce portrait n'est pas éloigné du tableau de Jean Fouquet ( vers 1450). Il y a une ressemblance, avec cette petite bouche, ces grands yeux et ce grand front. »

« Nous avions gardé le scanner du crâne d'Agnès Sorel qui nous avait permis, avec Jean-Noël Vignal , de faire cette reconstitution. »

Et pour ce qui est du reste du corps de la belle Agnès... ? A ce jour, la seule représentation en trois dimensions est celle du gisant de la belle Agnès dans la collégiale Saint-Ours de Loches : « On avait comparé la morphologie du crâne d'Agnès Sorel avec celle du gisant : c'était parfaitement le même, bien que le bout de son nez ait été cassé à la Révolution française. C'est normal, le visage du gisant avait été fait à partir d'un masque mortuaire. On a le même exemple pour Henri II, Catherine de Médicis… »

En poursuivant ses recherches, le Dr Philippe Charlier a découvert la maladie dont souffrait Agnès Sorel. « En plus du mercure, on a appris qu'elle avait la malaria. Ce n'est pas extravagant car le paludisme remontait alors jusqu'en Scandinavie. Mais cela n'a pas de lien avec sa mort », précise-t-il.

La mode, c'est elle. Le décolleté, c'est elle. La beauté, c'est elle. L'influence politique féminine, c'est elle. « Tout a changé avec elle. Les favorites, qui vivaient cachées, ont eu leur place en politique », résume Christine Brosset, la guide du Logis royal de Loches.

Il est une grande question : Avant Charles VII, l'Église refusait que le roi impose sa favorite. Pourquoi, et comment, avec Agnès, y est-il arrivé ? Le contexte de l'époque, la guerre de Cent Ans, peut expliquer pourquoi la Cour et l'Église auraient fermé les yeux sur cette passion amoureuse pendant ces temps très durs. Pour la première fois, des enfants non issus entièrement de sang royal ne sont plus considérés comme bâtards mais reconnus par la Cour.

Agnès est la grand-mère de toute une dynastie royale et impériale en Europe.

Le charme de cet « idéal féminin » opère toujours.

Voir l'article : AGNÈS SOREL, MAÎTRESSE DE CHARLES VII

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