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Delphine Gay -2-

Publié le par Perceval

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Albert Besnard, figurant la première représentation du drame Hernani

Ce 25 février 1830, à la Comédie-Française, le jour de la Première d’Hernani, quand radieuse, dans une robe blanche, une écharpe bleue de la couleur de ses yeux jetée sur ses épaules, Delphine Gay entre dans loge et se penche pour regarder la salle : sa beauté suspend un instant le tumulte de la salle et lui vaut une salve d’applaudissements.

Sa carrière fut conduite par sa mère, figure assez connue dans la société littéraire. Elle permet à sa fille adolescente, de par sa beauté et ses dons poétiques, de publier et de rencontrer une véritable gloire qui lui valut le surnom de « Muse de la patrie »

Elle fait la connaissance - dans le salon de sa mère Sophie Gay - de l'élite du début du XIXème siècle. Elle fut l'amie d'enfance du futur Napoléon III.

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Delphine Gay par Louis Hersent

En 1822, Alfred de Vigny tombe amoureux d'elle.

Victor Hugo la rencontre en 1823 chez Charles Nodier, elle fait partie ensuite du groupe de la revue : La muse française.

Lors d’ une visite en Italie en 1827, elle est accueillie avec enthousiasme par le monde littéraire romain. Elle obtient même un couronnement au Capitole.

 


Oeuvres de 1822 à1833 ( natureculture.org ):

En 1822, elle obtient un prix académique pour un petit poème intitulé : les Soeurs de sainte Camille ; elle publie alors des meilleurs morceaux poétiques : Madeleine, Ourika (1824), le Bonheur d'être belle (1825), le Sacre de Charles X qui lui vaut une pension ; la Mort de Napoléon, la Mort du général Foy, qui lui attribuent les sympathies des libéraux.

Ces premiers vers, qu'on trouve réunis dans Essais poétiques (1824) et Nouveaux essais poétiques (Canel, 1825), se font remarquer par une élégance brillante et classique. Au retour d’Italie, Elle compose de nouvelles poésies élégiatiques : le Retour, Palerme, le Dernier jour de Pompéi, et surtout Napoline (1833), qui dénote l'influence de Musset.

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A
La façon dont ces concepts ont été construits, comment ils ont été pensé en philosophie, puis en psychanalyse, en sociologie est passionnante. C'est moi aussi une question qui me hante... pourquoi<br /> se sent-on femme, homme (et même les hommes qui se sentent femme), pourquoi cet attrait puissant de l'altérité (homme/femme et femme/homme, n'est-ce pas la volonté inconsciente de se rapprocher du<br /> mystère et de s'en éloigner en même temps. La question est vaste et vraiment passionnante. Cela vaut le coup de creuser mais il me semble que le détour vers les sciences humaines est indispensable,<br /> je pense à masculin/féminin de Françoise Héritier, à la théorie du genre de Judith Butler. C'est un vrai chemin long et parfois difficile mais qui est essentiel à mon avis dans une vie humaine.<br /> Aller derrière les évidences...
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P
<br /> <br /> Oui, derrière les évidences sociales, les diktats culturels et religieux... mais en même temps les prendre en compte puisqu'ils nous habitent... Prendre de la hauteur, et s'observer soi-même<br /> comme "phénomène" ...<br /> <br /> <br /> Au travail !<br /> <br /> <br /> <br />
A
Je connais l'archétype jungien qui me pose bien des problèmes (intellectuellement parlant. on a essentialisé des constructions sociales et historiques. Ce que l'on appelle la féminité est un<br /> concept qui subit de telles "tensions" théoriques qu'il est proche de l'implosion. Cela engage des chantiers importants au niveau de la déconstruction des concepts (voir Derrida) . Dés que l'on<br /> s'engage sur ces chemins, on s'engage dans une réflexion qui oblige à revoir l'histoire des concepts et leur développement aujourd'hui. Etes-vous psychanalyste ?
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P
<br /> <br /> Non, je ne suis pas psy... Je cherche, et certainement que " l'histoire de la naissance et de l'évolution des concepts " ( c'est à dire les sciences humaines: philo, socio ..) a beaucop à nous<br /> apporter... ce que nous cherchons ce serait un peu le materiau initial qui a permis la construction de tels concepts ( féminité, beauté, charité ( Amour-Agapé), etc ...) Cela est-il raisonnable<br /> de dire cela ...?<br /> <br /> <br /> <br />
A
J'ai plusieurs de ses poèmes. J'aime bien la lire mais elle s'énivrait beaucoup d'elle-même dans sa jeunesse. elle avait certainement beaucoup de talents mais voilà... Alors un archétype masculin<br /> ou féminin. Non, je ne pense pas. Un archétype est proche d'une essence. mais enfin, nous aurons l'occasion de continuer cette conversation grâce à vos passionnants articles. Cette idée vous a<br /> permis de faire ce beau blog pour le trouver ou continuer à le chercher sans cela vous ne l'auriez peut-être pas fait. Réfléchissons donc à cet archétype.
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P
<br /> <br /> Vous êtes gentille ! :-) C'est un peu ça...Toutes ces femmes ne me fascineraient peut-être pas tant ...<br /> <br /> <br /> Si j'en crois la définition de Jung sur l'archétype "anima", c'est une figure archaïque qui occuperait l'inconscient de l'homme et qu'il projetterait ensuite chez son vis à vis "femme"; et<br /> inversement pour l'animus... Donc, je veux bien admettre que cette "féminité" soit fantasmée par l'homme... à partir de certaines images ( mythes, légendes, ...) et qui catalysent un certain<br /> désir... Ensuite hommes ou femmes nous nous prêtons à ce qui attendu de nous, ou en avons le désir ...( héros, héroïnes ...)<br /> <br /> <br /> En connaître « l'essence », serait sans doute le ( la) connaître en Vérité ( en vérité de ce qui est : de toute éternité …). ainsi l'essence du cercle est attaché à la connaissance<br /> de ses propriétés...<br /> <br /> <br /> Par essence, ainsi entendons-nous : la beauté, la créativité, la bonté … il y a là, de l'universel, mais nous avons besoin du particulier pour l'appréhender...<br /> <br /> <br /> La « féminité » ( qui finit aussi en « té »...) correspond-elle, à cette définition de l'essence ?<br /> <br /> <br /> <br />