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Reines d'Angleterre, venues de France : Éléonore de Provence.

Publié le par Perceval

Henri III d’Angleterre (1207, 1216, 1272) - le fils d’Isabelle d’Angoulême - cherche sa femme en France.

Mariage de Henri, et d'Éléonore de Provence.

Éléonore ( ou Aliénor) de Provence ( 1223-1291) a quatorze ans quand elle arrive du pays du soleil. Le 20 janvier 1236, elle parait à Westminster...

Éléonore est l'une des 4 filles de Raimond-Béranger IV, comte de Provence, et de Béatrice de Savoie. Quatre filles et quatre reines … !

Elle est sœur de Marguerite de Provence (futur reine de France et épouse de Saint Louis), de Sancie de Provence (futur reine des Romains et épouse de Richard de Cornouailles), et de Béatrice de Provence (futur reine de Sicile et épouse de Charles d'Anjou-Sicile).

Le roi Henri III, semble vouloir plaire plus à sa femme, et ses ''savoyards'' qui l'accompagnent, qu’à ses sujets et laisse prendre aux oncles d'Eléonore une influence prépondérante. Pierre de Savoie, frère de la comtesse de Provence, acquit à Londres d’importants domaines dont le « Savoy Palace » rappelle encore le souvenir ; un autre, Boniface de Savoie, dont les allures sont celles d’un soudard plutôt que d’un prêtre, devient archevêque de Canterbury et primat du royaume. Cette invasion étrangère déplaît aux Anglais, qui reprochent aussi à la reine ses dépenses, ses toilettes, ses pierreries et la façon arbitraire avec laquelle elle exerce ses fonctions de régente pendant l’absence de son époux. En effet, Éléonore entièrement dévouée à la cause de son mari, est régente d’Angleterre quand le roi part pour la Normandie en 1253 .

La reine reçoit un dixième de toutes les ''amendes'' des londoniens payées à la Couronne . En plus de « l’or de la reine », d’autres amendes sont imposées aux citoyens par la Reine sur les plus minces prétextes. Le 13 Juillet 1263, alors qu’elle vogue sur la Tamise, sa barge est attaqué par des citoyens de Londres . Craignant pour sa vie alors qu’elle est bombardée avec des pierres, des morceaux de pavage, de la boue séchée, des œufs et des légumes pourris, Eléonore est secourue par Thomas Fitzthomas, le maire de Londres, et se réfugie dans la maison de l’évêque de Londres.

Eléonore est réputée pour sa beauté, mais aussi pour sa culture, son intelligence et son habileté à l’écriture de la poésie...

Elle tient également à diriger la mode à la cour, et fait venir en permanence des vêtements de France.  Elle porte souvent des cottes bigarrées (un type de tunique) et des gaines d’or ou argent où elle place habilement un poignard ... Elle a le goût de la soie rouge damassée, et des décorations avec des dorures en forme de quatre-feuilles, et pour couvrir ses cheveux noirs qu’elle porte en calot, Eléonore introduit un nouveau type de guimpe (cornette) en Angleterre, qui est élevée.

Éléonore meurt au couvent. Devenue veuve, cette fille du « gai royaume de Provence » se retire à Ambresbury, une filiale de Fontevrault. Elle y prend le voile en 1284 et, dit un historien du temps, « enleva la couronne de son front, la pourpre royale de ses épaules et abjura, en même temps, toute ambition mondaine ».

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