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Rencontre de la "beauté-féminité"

Publié le par Perceval

Illustration de cette rencontre: Il faut " contempler " Maggie Cheung , dans In the mood for love ...

"Une ville rétrécie à une rue, un escalier, un couloir, une chambre. Des mots et des gestes qui se heurtent et se répètent, comme des vers inextricables ou des refrains familiers.

 

A deux, les versatiles Tony Leung Chiu-wai et Maggie Cheung interprètent tous les rôles, les amants fautifs et les amants éplorés, le chevalier servant, la confidente chaste, le Don Juan irrésistible et la maîtresse en peine.

 

Ses robes spectaculaires semblent cousues à même la peau, ce sont elles qui lui dictent sa démarche souveraine, elles qui la subliment et l’emprisonnent jusqu’au cou. Dans In the Mood for Love, une fleur ne peut pas flétrir.

 

Insaisissable, hors de la réalité, Su Li-zhen refuse de se laisser cueillir.

 

Le poids des apparences et le désir d’absolu sont autant d’obstacles à un amour irrésolu et tacite.

 

La proximité étouffe et bâillonne, les deux silhouettes forment une symétrie trop parfaite pour s’embrasser. Maggie Cheung et Tony Leung ne quittent ni leurs cols ni leurs cravates. Les regards se touchent, mais les mots ne sortent pas, les mains s'effleurent mais les poings se referment. Seul un secret enfoui dans un sanctuaire rappelle l'exquise beauté d'un amour qui ne se dit pas."
 

Dans ce film, la Femme  n'est pas  ' l'objet ' insaisissable, l'homme se situe en miroir, aucun des deux ne s'impose à l'autre. 


Il est amusant de savoir que Chow Mo-wan souhaite écrire un roman de chevalerie, genre littéraire dont Li-zhen est très friande. ...
 

 

 

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Avec « In the mood for love », le film de 'Wong Kar-wai' reprend une quête inlassablement répétée en art, et encore une fois cette quête reste inachevée et semble nous emplir d'une souffrance en suspend.


Pour l'homme ( je ne peux pas parler pour la femme... !), la recherche et la rencontre de la Féminité peut susciter dans son âme, un désir d'apprentissage d'une ' Voie ', qui donnerait sens et justifierait, cette souffrance que diverses autres expériences mettent en valeur.

La plupart du temps, l'humain reste fixé à cette expérience, voire se complait à vivre de sa nostalgie...


Maggie Cheung et Tony Leung évoquent les figures sublimes et langoureuses de l'amour courtois.

Nous sommes dans un roman de chevalerie médiéval, où la dame et le chevalier ont le devoir de rester en marge de la réalité, afin d'inciter chacun à la bravoure, à la conquête perpétuelle.

 

J'ai repris ici, un article que j'avais publié dans un autre de mes blogs: Perceval ...

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A
C'est également un de mes films cultes avec "La leçon de piano". Pourquoi ? Il me semble qu'il représente pour moi la "Rencontre" presque métaphysique entre un homme et une femme, où le désir n'est<br /> pas la promesse d'une consommation égoïste du corps de l'autre, mais la prescience de l'infini mystère de l'Autre. C'est peut-être cela l'émerveillement du désir.
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P
<br /> <br /> Exactement...<br /> <br /> <br /> <br />
I
J'aime énormément ce film .Je l'avais d'ailleurs offert à une de mes amies.J'en aime l'atmosphére,les costumes ce perpétuel va et vient entre l'homme et la femme .J'en aime beaucoup la musique<br /> celle du pemier morceau justement qui est comme un balancement.
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P
<br /> <br /> Oui, c'est un objet unique ...!<br /> <br /> <br /> "Mort à venise " me fascine également pour ce regard posé sur la beauté... avec la mort en contrepoint, et en point final ..<br /> <br /> <br /> Et je ne sais plus pourquoi excactement: La lune dans le caniveau de Beinex ...<br /> <br /> <br /> <br />