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Marguerite de Valois – 12/-

Publié le par Perceval

Un heureux événement se prépare donc, dans ce ménage à trois composé de Marguerite de Valois, Henri de Navarre et la belle Fosseuse qui est enceinte...

Marguerite écrit : "Lors, se sentant dans cet état, elle change toute de façon de procéder avec moi ! et, au lieu qu'elle avait accoutumé d'y être libre et et de me rendre à l'endroit du roi mon mari tous les bons offices qu'elle pouvait, elle commence à se cacher de moi, et à me rendre autant de mauvais offices qu'elle m'en avait fait de bons. Elle possédait de sorte le roi mon mari, qu'en peu de temps je le connus tout changé. Il s'étrangeait de moi, il se cachait, et n'avait plus ma présence si agréable qu'il avait eu les quatre ou cinq heureuse années que j'avais passées avec lui en Gascogne, pendant que Fosseuse s'y gouvernait avec honneur"

Marguerite tente d'être aussi d'être enceinte, prend les eaux de Bagnères qui passent alors pour avoir des vertus fécondantes... Mais, rien n'y fait.

Finalement (1581) , ''la belle'' accouche ; mais d'une fille mortnée.

Marguerite est invitée par sa mère Catherine de Médicis à venir à Paris, avec ses dames d'honneur y compris Françoise ( la belle Fosseuse) . Et, la reine mère donne le conseil à sa fille de renvoyer Françoise à ses parents. Marguerite suit le conseil, et chasse Fosseuse de la cour en 1582. Henri le prend comme une injure personnelle, mais ne fait rien pour la récupérer. Puis il tombe sous le charme de la « belle Corisande ».

''Trop'' belle et ''trop'' intelligente, Henri III ne supporte plus sa sœur et la chasse en plein bal le 7 août 1583.

Sans argent, sans appui, Marguerite repart pour Nérac, mais à Cognac Navarre la stoppe, trop occupée avec Corisande ; ceci jusqu’en avril 1584, là il consent à la reprendre. L’accueil est glacial, elle est mise à l’écart et humiliée. En tant que reine, elle reçoit pourtant d’Epernon qui doit convertir le roi au catholicisme. Mais Navarre lui mène la vie dure : il fait enlever son secrétaire, le menace de torture alors qu'il n’est que coursier entre Catherine de Médicis et sa fille.

Délaissée par son mari et disgraciée par Henri III, Marguerite adhère à la Ligue, et entre alors dans une lutte armée contre Henri de Navarre. Elle s'empare d'Agen en 1585 ; mais les contributions qu'elle exige de l'habitant la rendent odieuse, le maréchal de Matignon reprend Agen et elle doit s'enfuir.

Commence alors ce qui prend l'allure d'une course à l'abîme. Marguerite se retire d'abord vers ses terres du Quercy 1586. Trahie par les siens, elle se réfugie en Auvergne, dans les domaines de sa mère Catherine de Médicis, laquelle, défendant la ligne politique d'Henri III, la fait retenir prisonnière... tout en négociant avec son gendre Henri les modalités d'une répudiation assortie, si besoin, d'une éventuelle relégation dans un couvent. Catherine, qui n'en est pas à une 'combinazione' près, propose même au Béarnais de troquer Marguerite contre la nièce de cette dernière, Christine de Lorraine...

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