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Marguerite de Valois – 1/ -

Publié le par Perceval

Portrait de Marguerite de Valois. Musée Crozatier du Puy-en-Velay

Portrait de Marguerite de Valois. Musée Crozatier du Puy-en-Velay

Marguerite de Valois ( 1553-1615) est la fille d’Henri II et de Catherine de Médicis, elle est la sœur de François II, Charles IX et d’Henri III. Elle est la première épouse ( 1572) d’Henri IV, et elle est très probablement différente de la ''reine Margot'', cette princesse dépravée, imaginée et installée dans les esprits par le roman d’Alexandre Dumas en 1845.

Marguerite n’était certainement pas cette femme-là, même s’il est avéré que, conformément aux mœurs de l’époque, elle a eu un certain nombre d’amants.

Femme cultivée - à la fois fille, femme, amante -, mécène reconnue pour ses goûts, autrice de Mémoires, de discours, de poésies et de très nombreuses lettres, femme politique intensément mêlée à la vie mouvementée du royaume de France entre 1570 et 1615, dévote éclairée, et défenseure de la cause féminine... Elle est devenue l'objet d'une légende dès la fin du XVIIe siècle, puis, au XIXe siècle, d'un mythe...

Il a existé - entre elle et Catherine de Médicis - une relation complexe et difficile... À plusieurs reprises, celle-ci utilisera Marguerite comme instrument de la raison d’État, ou comme ambassadrice voire comme otage, sans finalement tenir compte de son ressenti ou de son avis. Marguerite acceptera, cependant, d’épouser à contrecœur un prince huguenot et plus tard de s’effacer du trône de France et de voir son mariage annulé pour cause d’incapacité de donner un dauphin au royaume.

La question est de savoir si encadrée par sa mère, manipulée et rejetée par son frère Henri, utilisée et abandonnée par son mari, Marguerite fut-elle maîtresse de son destin... ?

En tout cas, certainement pour ce qui est sa vie sentimentale extraconjugale... ! Concernant sa série d’amants connus (La Môle, Champvallon ou Bussy d’Amboise et bien d’autres encore), ni les événements, ni son entourage ne semblent lui avoir imposée quoi que ce soient .

Et, dans le domaine intellectuel et culturel, Marguerite a eu une vie particulièrement riche.

Marguerite a reçu une éducation très soignée lui permettant de parler dès son plus jeune âge le latin, l’italien, l’espagnol. Son érudition fut célèbre et célébrée par de nombreux auteurs du siècle et postérieurs. À l’instar des grands humanistes de l’époque, elle connaissait fort bien les philosophes de l’antiquité, et maniait avec habileté la dialectique aristotélicienne. Par ailleurs, elle avait intégré les grands principes de la philosophie platonicienne.

. On peut distinguer trois grandes époques où Marguerite a pratiqué le mécénat culturel : la cour de Nérac à partir de 1578-1579, Usson à partir de 1586, et à Paris lors de son retour définitif.

 

- Le liber amicorum, livre d’amitié de Marguerite de Valois

Au XVIe siècle, les lettrés aiment rassembler dans un même carnet le souvenirs des rencontres faites au cours de leurs voyages ainsi que de leurs plus belles amitiés. C’est dans cet esprit très humaniste que se répandent les libri amicorum, ou livres d’amis, qui réunissent en un manuscrit les souvenirs, signatures, poèmes, dessins des proches amis de son propriétaire.

Ici est représentée la thématique de la libération par l’amour. Sur la gouache ci-dessus est représenté Persée délivrant Andromède du dragon marin qui la retient prisonnière, cette gouache fait face au huitain racontant leurs exploits mythologiques.

Cette illustration nous fait découvrir un couple dans un paysage. L’homme sur son cheval tend un bouquet à la femme qui tient une cordelette reliée à son cœur, symbolisation de la cruauté de l’amour.

L'image ci-dessus incarne le combat de deux chevaliers souhaitant obtenir les lauriers de la belle damoiselle.

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